Au Québec, le taux de sorties sans diplôme ni qualification au secondaire en formation générale des jeunes (FGJ) est de 16 % pour la cohorte d’élèves sortants de 2021-2022, soit une hausse de 2,5 points de pourcentage par rapport au taux de 2020-2021 (14 %). Cette hausse survient après une période où l’on avait plutôt observé une baisse du taux. En effet, il était passé de 22 % en 1999-2000 à 13 % en 2016-2017. Il s’était ensuite relativement stabilisé autour de 14 % entre 2017-2018 et 2020-2021.
Pour chaque année, le taux des garçons est supérieur à celui des filles. L’écart entre les sexes a toutefois diminué au cours des 20 dernières années. Il est de 7 points de pourcentage pour la cohorte d’élèves de sortants en 2021-2022. Cette réduction s’explique par une diminution du taux plus prononcée chez les garçons (– 8 points de pourcentage) que chez les filles (– 3 points) au cours de la période.
Notes méthodologiques
Concepts et définitions
Le taux de sorties sans diplôme ni qualification correspond à la proportion d’élèves sortants qui ont quitté le secondaire sans diplôme ni qualification une année donnée et qui sont absents du système scolaire l’année suivante, parmi l’ensemble des élèves sortants de ladite année. Cet indicateur est calculé seulement pour les élèves sortants du secondaire en formation générale des jeunes (FGJ).
Les élèves sortants sont :
- ceux qui obtiennent un diplôme durant l’année scolaire (DES, DEP, ASP et AEP);
- ceux qui obtiennent une qualification durant l’année scolaire (CFER, ISPJ, AFP, CFMS, CFPT, CFISA, CEES);
- ceux qui n’ont pas obtenu de diplôme ni de qualification durant l’année et qui sont absents du système scolaire l’année suivante, c’est-à-dire qu’on ne retrouve ni en formation générale des jeunes, ni en formation générale des adultes, ni en formation professionnelle, ni au collégial. Cette catégorie comprend d’autres causes que le décrochage, comme l’émigration, la mortalité et la morbidité.
Le calcul du taux de sorties sans diplôme ni qualification ne prend donc pas en compte les élèves qui poursuivent leur cheminement scolaire. Il ne permet pas d’isoler le phénomène du décrochage scolaire des autres phénomènes énoncés précédemment (émigration, mortalité et morbidité); c’est pour cette raison que l’usage du terme sorties sans diplôme ni qualification est préférable.